01 ottobre 2008

Francia, licenze DMB: chiusa la raccolta, digitale nel 2009

La cassetta in cui imbucare le richieste per le future licenze della radio digitale in Francia si è chiusa oggi e il CSA francese si è riservato un congruo periodo (fino a fine febbraio 2009) per decidere sui progetti da accogliere. La radio digitale potrebbe partire, si dice, entro natale 2009, ma in barba a tutte le discussioni sul digital divide (in nazioni dove la banda larga è capillarmente diffusa), si prospetta l'ipotesi di una rete a copertura molto limitata: il 30% del territorio. Assisteremo così al paradosso di un sistema digitale che, alle soglie del 2010 (non so se rendo l'idea), non sarà accessibile in molte città e cittadine importanti. Città e cittadine che probabilmente non hanno nessuna difficoltà nel sottoscrivere un bell'abbonamento a Internet via Adsl. RadioActu ci racconta dei diversi progetti DMB dei gruppi radiofonici pubblico e privati, tra cui RTL, NRJ e tutti i più importanti.
Notizie piuttosto imbarazzanti arrivano invece da due operatori che avevano aderito al progetto di rilancio delle onde medie che anni fa era partito in Francia con la concessione di diverse frequenze ex-pubbliche alle radio private. Dario Monferini mi ha girato dallo stesso RadioActu la notizia della chiusura, su 1575 kHz nella regione parigina, delle trasmissioni di Radio Nouveaux Talents. L'impianto era stato attivato nel marzo del 2004 e smette (ma chissà che non sia già stato spento da mesi) perché, dice la proprietà, il CSA è stato lento nell'approvare l'uso del DRM sulle onde medie. Certo che è stato lento, dico io, visto che di ricevitori in negozio non se ne trovano. Contemporaneamente, Radio Littoral pubblica oggi un comunicato in cui si precisa che l'emittente ha deciso di non partecipare alle gare per il DMB e che anche lei attende da parte del CSA una decisione sulla regolamentazione del DRM (sperimentati da Littoral in Bretagna nel febbraio di quest'anno).
Se il buon giorno della radio digitale si vede dal mattino del suo 30% di copertura, delle radio che spengono per mancanza di prospettive e di un'altra che a fatica riesce a restare in analogico...
01/10/2008
Radio numérique - Les ambitions des opérateurs

Alors que ce mercredi 1er octobre a été fixé par le CSA comme date limite de dépôt des dossiers de candidature sur la radio numérique, les grands groupes entendent profiter de cette opportunité pour développer de nouvelles stations. RadioActu fait le point sur ces nouvelles ambitions.

Reportée en mai dernier par le CSA à la demande des opérateurs de radio, la date limite de dépôt des dossiers de candidature sur la future radio numérique avait été fixée au 1er octobre 2008. S'il est pour l'heure difficile de savoir combien de dossiers ont été déposés auprès du CSA, la plupart des grands groupes ont dévoilé leurs ambitions et leurs projets sur le numérique. Une chose est certaine : l'offre radiophonique ne se traduira pas par un enrichissement spectaculaire, en particulier dans les grandes agglomérations. D'autant que l'AM, dont la numérisation est pourtant rendue possible par la norme DRM adoptée par le gouvernement, a été totalement exclue de l'appel aux candidatures du CSA. Par ailleurs, la portée de cet appel, qui concerne seulement une petite vingtaine d'agglomérations, soit environ 30% de la population française, est jugée insuffisante par de nombreux observateurs pour initialiser rapidement la montée en puissance de la radio numérique, qui va nécessiter un renouvellement complet du parc de récepteurs actuels, incompatibles avec la réception numérique. Concernant la diffusion, les opérateurs devront supporter les coûts d'une double diffusion analogique-numérique pendant plusieurs années. Ce coût est évalué à environ 2 millions d'euros par an pour un réseau national. Si les grands groupes supporteront sans difficulté ces coûts supplémentaires, il n'en va pas de même pour les opérateurs régionaux et locaux, et en particulier pour les stations du secteur associatif. Ces dernières attendent depuis près d'un an l'annonce de mesures spécifiques de financement concrètes, pourtant promises par le gouvernement.
Quoiqu'il en soit, on attend à minima une duplication intégrale de l'actuelle bande FM sur la radio numérique. A Paris, où le CSA espère pouvoir autoriser 62 radios numériques, la radio numérique ne devrait pas permettre l'émergence de nouveaux programmes. Tous les grands groupes ont donc fait acte de candidature pour leurs stations actuelles dont elles espèrent à terme compléter leur couverture du territoire, et entendent développer de nouveaux réseaux. Ainsi, le groupe NextRadioTV dirigé par Alain Weill, souhaite développer une nouvelle radio entièrement dédiée à l'économie et une station thématique consacrée au sport, un des piliers actuels de l'audience de RMC. De son côté, Radio Classique a indiqué avoir déposé trois dossiers auprès du CSA. Le premier concerne l'actuelle Radio Classique, les deux autres concernent deux projets de stations thématiques : Easy Classique et Intégrale Classique. La première sera destinée à un jeune public, avec une vocation "à la fois divertissante et pédagogique", reposant sur "la convivialité et l'accessibilité". La seconde diffusera un programme composé d'oeuvres classiques diffusées en intégralité et sans interruption. Elle entend proposer à ses auditeurs "un contenu riche, précis, complet, au service de leur culture et de leur passion", complété par des données associées.
Le groupe RTL, outre sa station généraliste RTL et ses deux stations musicales RTL2 et Fun Radio, a déposé un projet de station thématique. Baptisée Radio 128, cette nouvelle station se définit comme "jeune et urbaine à dominante de contenus". Elle proposera notamment de l'information, des concerts, du divertissement et des émissions de libre antenne, et accordera une place importante aux nouveaux talents et à la création française, a indiqué Jérôme Fouqueray, directeur général de Fun Radio et RTL2. Le groupe RTL entend également développer sur la radio numérique sa webradio sportive, RTL-L'Equipe. NRJ GroupLe groupe NRJ, présent en FM avec 4 réseaux nationaux (NRJ, Nostalgie, Rire & Chansons et Chérie FM) et sur le net avec plusieurs webradios, devrait être candidat à l'attribution de fréquences sur la radio numérique pour trois nouvelles stations, déclinaisons thématiques de ses stations actuelles. Chez Lagardère, qui contrôle les stations Europe 1, Virgin Radio, RFM et Europe 1 Sport, on entend développer la couverture de cette dernière. Acquise par le groupe Lagardère au printemps dernier, Europe 1 Sport diffuse ses programmes en FM sur l'Ile-de-France. Le groupe Lagardère souhaite également mettre en place deux autres projets, avec une station d'information en continu, Europe 1 Tout Info, ainsi que Virgin Radio 100% Rock français, déclinaison thématique de Virgin Radio. D'autre part, selon le quotidien Les Echos, le groupe TF1 entend profiter de l'opportunité de la radio numérique pour diversifier ses activités. Après la prise en régie du GIE Les Indépendants en juin dernier, le groupe s'est porté candidat pour trois stations, dont une radio d'information s'appuyant sur la chaîne LCI.
Le groupe Orbus de Pierre Bellanger, ne développera pas de projets spécifiques à la radio numérique. Selon Satellifax, le groupe a déposé un dossier pour Skyrock et un dossier pour sa station thématique parisienne Chante France. Toujours selon Satellifax, Radio France n'entend pas développer de nouvelles stations, pour "une question de moyens". Radio France, qui a pourtant mis en place plusieurs stations thématiques sur Internet, souhaite avant tout développer la couverture de ses stations actuelles (France Inter, France Info, FIP, Le Mouv', France Bleu, France Culture, et France Musique) et ne jouera donc pas un rôle moteur dans le développement de l'offre de programmes sur la radio numérique. TSF Jazz Le groupe Nova Press pour sa part, a déposé des dossiers pour Radio Nova et la station thématique TSF Jazz sur l'ensemble des zones concernées par l'appel aux candidatures. De même, La Radio de la Mer a annoncé en août dernier son intention de se porter candidate sur la radio numérique. Enfin, seul nouvel entrant déclaré : Goom Radio, le portail de wevradios thématiques lancé il y a quelques jours par Roberto Ciurleo et Emmanuel Jayr, deux anciens de NRJ. Bénéficiant du soutien d'investisseurs, Goom Radio s'est porté candidate pour l'exploitation de trois programmes thématiques nationaux. Par ailleurs, les groupes régionaux n'ont pas fait connaître leurs projets de développement sur la radio numérique. En tout état de cause, ces candidatures représentent d'ores et déjà plus d'une quarantaine de fréquences, sans compter que les stations FM locales et régionales actuelles seront automatiquement autorisées sur la radio numérique. Les capacités de la future radio numérique, notamment au regard de la norme adoptée par la France, ne permettront pas d'accueillir la totalité de ces nouveaux projets, réduisant d'autant l'attractivité de l'offre pour les auditeurs.

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Le groupe Bolloré a mis un terme à la diffusion en ondes moyennes de Radio Nouveaux Talents (RNT), après quatre années d'existence en région parisienne.

Radio Nouveaux Talents (RNT) aura donc cessé d'émettre comme elle avait débuté sa diffusion, en mars 2004 : dans la plus grande discrétion. Lancée par le groupe Bolloré, la station diffusait ses programmes en ondes moyennes sur 1575 AM en région parisienne. RNT était l'une des dernières stations privées françaises à diffuser en ondes moyennes à Paris. Les conditions difficiles de diffusion et de réception, en raison de la faiblesse de la puissance autorisée, le retard accumulé par le CSA en matière de migration vers une hypothétique diffusion en numérique en mode DRM, ont donc eu raison de RNT. L'aventure des ondes moyennes privées en France s'est donc soldée par un fiasco complet, conduisant des stations telles que Loisirs AM, Superloustic ou encore Ciel AM à jeter l'éponge, et ce en dépit de l'enthousiasme de Dominique Baudis, alors président du CSA, qui affirmait en janvier 2003 son attachement "à la revitalisation des ondes moyennes, une bande de fréquences abandonnée depuis plusieurs années".
Cette bande de fréquences va donc quasiment retourner à l'abandon. A l'exception de Radio France et de Radio orient, qui exploite toujours ses fréquences à Nice et à Nîmes, la bande AM est totalement désertée par les radios françaises. Le groupe Bolloré met donc un terme à ses activités radiophoniques, et ne se portera pas candidat à l'attribution de fréquences sur la future radio numérique. Pourtant, parallèlement à la mise en oeuvre de la radio numérique, la loi prévoyait la numérisation de la bande AM, selon la norme DRM. Cette possibilité n'a pas été exploitée par le CSA dans l'actuel appel aux candidatures sur la radio numérique, fermant une nouvelle fois la possibilité d'ouvrir la voie à l'arrivée de nouveaux entrants sur un marché radiophonique français qui restera encore longtemps l'apanage des grands groupes nationaux et régionaux.

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SAINT-BRIEUC - 1er octobre 2008 - 11h45

Au moment où les premiers dossiers de candidatures pour la radio numérique sont remis auprès du CSA, Littoral AM fait connaître qu'elle n'est pas candidate à la diffusion en T-DMB.

En effet, engagée depuis plusieurs années dans le développement de la radio numérique selon la norme DRM, Littoral AM souhaite attendre que le Conseil supérieur de l'audiovisuel lance un appel à candidatures pour la radio numérique selon la norme DRM.

La nature même du projet de radio régionale généraliste indépendante, développé par les porteurs du projet Littoral AM, correspond à un choix précis en ce qui concerne la norme technique retenue pour sa diffusion. Aussi, alors que la norme DRM figure dans l'arrêté « Signal » signé par Mme Albanel en décembre 2007, ainsi que dans les décrets d'application de la loi sur l'audiovisuel, Littoral AM souhaite que le CSA donne rapidement la possibilité à de nouveaux opérateurs de pouvoir diffuser en DRM, en particulier sur la bande des ondes moyennes, en ouvrant sans plus attendre un nouvel appel à candidatures. Nous rappelons que la ressource en fréquences disponibles existe pour l'onde moyenne numérique, même si elle est moindre que pour les autres bandes. Nous tenons aussi à souligner que la diffusion de la radio numérique dans les zones rurales passera inéluctablement par le DRM ; les coûts de déploiement de la norme T-DMB étant conséquents, et son calendrier de développement sur les zones non-urbaines improbable.
Il ne s'agit pas d'opposer des techniques de diffusion, mais bien plutôt d'ouvrir la voie de la convergence en proposant la diffusion de la radio numérique en multinormes, et non pas comme cela semble être le cas actuellement, en privilégiant une seule norme au détriment des autres. Il s'agit en outre de veiller à ne pas développer dans ce pays, une diffusion de la radio numérique à deux vitesses, la radio des villes et la radio des champs en quelques sorte. Alors que la France assure la Présidence de l'Union Européenne, et que ce pays est le seul à avoir avalisé par décret la norme DRM, il serait assez juste que le CSA prenne les décisions qui s'imposent et fasse du déploiement de la radio numérique un exemple pour nos voisins européens.
Fort du succès des tests de diffusion en DRM réalisés entre février et juin 2008 depuis son émetteur situé en Bretagne, Littoral AM envisage donc de poursuivre son développement, en attendant l'avis du CSA, sur un prochain appel à candidatures pour le DRM. Littoral AM entend jouer un rôle majeur dans le déploiement du DRM en France, et compte se doter de tous les moyens techniques et financiers afin d'atteindre cet objectif.



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