09 luglio 2008

Radio Suisse Romande licenzia e cade in trappola

RSR, la radio della Svizzera Romanda, è al centro delle cronache mondiali per aver denunciato la presunta combine tra governo colombiano e FARC. Queste ultime, ha rivelato qualche giorno fa un giornalista dell'emittente, avrebbe versato 20 milioni di dollari per ottenere la libertà per Ingrid Betancourt.
Ma nel frattempo è giunta anche a una conclusione un po' triste la vicenda dei file pedopornografici che un tecnico informatico di RSR ha detto di aver scoperto sul computer di un collega. Dopo la denuncia, il capo della stazione radio, Gérard Tschopp, aveva sospeso il "delatore", l'immigrato portoghese Jorge Resende. Reo a suo dire di aver compromesso con la sua denuncia il rapporto di fiducia che lo legava ai dirigenti della emittente. Jorge ha organizzato una protesta e da metà giugno è addirittura in sciopero della fame. Ma tutto questo non è servito. L'inchiesta interna (che ha subito affiancato il lavoro della magistratura svizzera) ha sancito il licenziamento per Resende e per il famoso collega sospetto pedofilo. Ma anche per Tschopp il giudizio è stato severo: la sua gestione è troppo familistica e sbrigativa. Adesso Tschopp avrà tempo fino a ottobre per cambiare linea manageriale e introdurre una robusta dose di trasparenza. Altrimenti se ne andrà anche lui.
La vicenda viene narrata da questa corrispondenza di ieri della Tribune de Genève. E uno dei blogger del giornale, Philippe Souaille pubblica lo stesso giorno un post che accusa RSR di essere caduta in una trappola con la faccenda del riscatto Betancourt. Secondo il giornalista i falsi rumori sulle conclusione concordata del lungo sequestro dell'ex candidata alla presidenza colombiana, sono stati diffusi ad arte proprio dai rappresentanti delle FARC in Svizzera per screditare il governo di Uribe.

Le directeur de la RSR garde son poste mais sous pression

L'expert indépendant a présenté hier les résultats de son enquête. L'informaticien et le cadre incriminé sont licenciés. Le directeur de la RSR a jusqu'à fin octobre pour prouver qu'il peut réformer son management.

LUCIA SILLIG/SG/EBA 09 Juillet 2008

Il ne doit plus y avoir de «secrets de famille» à la RSR. Le rapport de l'enquêteur indépendant mandaté par le conseil d'administration de la Radio-Télévision suisse romande (RTSR) sur la crise des fichiers pédophiles a été présenté hier à la presse. L'ancien juge cantonal vaudois Jacques Reymond fustige le goût du secret de Gérard Tschopp, directeur dela radio. Ce dernier conserve son poste mais a jusqu'à fin octobre pour changer sa gestion d'entreprise, notamment au niveau de la communication. Même s'il est mis sous pression, le Valaisan s'en tire mieux que l'informaticien qui a soulevé l'affaire et le cadre incriminé. Tous deux sont licenciés.

«Pour nuire à son chef»
Jorge Resende, qui poursuit son sit-in devant la RSR ainsi qu'une grève de la faim qui dure depuis mi-juin, ne sera pas réintégré. Pas parce qu'il a dénoncé la présence des fichiers suspects mais parce qu'il a trahi à plusieurs reprises son devoir de confidentialité, souligne Jacques Reymond. Quand on lui demande si ce n'est toutefois pas grâce à lui que l'affaire a été portée devant la justice, il le reconnaît. Mais il estime que l'informaticien a agi par «perfidie», «pour nuire à son chef». «Un élément plus décisif encore exclut son -retour, commente l'ancien juge. Certains collaborateurs l'admirent et l'accueilleraient comme celui qui a fait fléchir M. Tschopp. Alors que les autres comprendraient
difficilement sa réintégration après qu'il eut pris à témoin ses collègues et, surtout, l'opinion publique, salissant ainsi l'image de la RSR.»
Le cadre incriminé, actuellement en congé maladie, sera également congédié. Le rapport relève toutefois qu'il existe encore des doutes sur le fait qu'il ait intentionnellement téléchargé des fichiers, dont le juge d'instruction a estimé qu'une partie au moins était à caractère pédophile. Alors pourquoi ne pas attendre l'issue de la procédure pénale? Jacques Reymond voit mal comment -certains collaborateurs pourraient accepter le retour du cadre alors que l'informaticien est congédié.
Quant à Gérard Tschopp, sa gestion de la crise comme s'il s'agissait d'un «secret de famille» est largement critiquée. «La direction met les difficultés sous le tapis au lieu de les régler collectivement, souligne Jacques Reymond. Les problèmes de communication dépassent largement le cadre de l'affaire des fichiers.»

Remise en selle provisoire
Le rapport conclut toutefois que le directeur peut rester en poste, s'il sait tirer les leçons de cette affaire. A entendre Daniel Eckmann, directeur général adjoint de la SSR, les bons résultats de la chaîne ont joué en sa faveur. -Gérard Tschopp a jusqu'à fin octobre pour faire ses preuves. Notamment en changeant la composition de la conférence de direction ainsi que les processus de conduite.
Le directeur s'en tirerait-il à bon compte? En langage SSR, un délai serré, des objectifs, c'est du sérieux, explique-t-on à l'interne. Gérard Tschopp doit trouver une solution, notamment au cas Resende, sans quoi il sautera lui aussi, estime un journaliste. «Il a été remis en selle, mais la selle n'est pas très solidement fixée», ajoute un cadre. Qui envisage deux options pour son directeur, soit il reste à son poste, soit on l'appelle à Berne pour le mettre dans un placard.
Quant aux collaborateurs, certains estiment que le rapport «manque de sérieux». «GérardTschopp s'assied sur notre désarroi, commente une journaliste. Il n'a demandé l'enquête que parce qu'il y a été forcé. Sans cela rien n'aurait été fait pour licencier ce cadre.»
Le maintien du directeur à son poste déçoit. «La confiance est perdue», assène-t-on. Dans les couloirs de La Sallaz, certains voudraient lancer un appel à la démission, voire à la grève. Dans un communiqué, le Syndicat des mass media insiste, pour sa part, sur la nécessité «d'obtenir des changements rapides et mesurables».


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