La Radio Suisse Romande assure vendredi matin que 20 millions de dollars ont été versés aux Forces armées révolutionnaires colombiennes pour obtenir la libération d'Ingrid Betancourt et de ses quatorze compagnons d'infortune. Les journalistes suisses qualifient leur source de "fiable, éprouvée à maintes reprises au cours de ces vingt dernières années". Cette source a fourni des détails précis sur l'opération, à en croire nos confrères.
"A l'origine de la transaction, assure la RSR, les Etats-Unis, qui comptaient parmi les quinze otages trois agents du FBI." Toujours selon la radio, "c'est l'épouse du gardien des otages qui a servi d'intermédiaire depuis son arrestation par les forces régulières colombiennes. Elle a permis d'ouvrir un canal de négociations avec les preneurs d'otages et d'obtenir de leur gardien, Geraldo Aguilar, qu'il change de camp."Difficile à vérifier
Un accord "commercial" avec les Farc expliquerait le fait que l'opération s'est déroulée sans la moindre anicroche. Elle expliquerait aussi, selon la RSR, qu' "aucune vidéo complète de l'opération n'a été diffusée, alors, qu'en général, ce type d'opération est toujours filmé de bout en bout par un membre du commando."
L'information de RSR est difficile à vérifier. D'autant qu'il n'est pas du tout de l'intérêt du président colombien de laisser à penser que Bogota a abandonné la ligne dure avec ses ennemis. Alvaro Uribe a toujours indiqué qu'il ne négocierait pas avec les Farc et que seule l'option armée était envisageable. L'opération héliportée sans effusion de sang tombe à point nommé alors que Uribe est candidat pour un nouveau mandat à la tête du pays.
De son côté, la France, par la voix du Quai d'Orsay, souligne n'avoir versé aucune rançon. "N'ayant pas été associés à cette opération, nous n'avons pas été associés à ses modalités de financement, si tant est qu'il y ait eu des modalités de financement", souligne le porte-parole.
Nessun commento:
Posta un commento