All'Université Paul Valéry di Montpellier è in corso da anni un ampio programma di studio delle relazioni tra letteratura e radiofonia. Dal 2000 a oggi sono stati già pubblicati, dalla locale casa editrice universitaria, quattro volumi relativi ad altrettanti incontri (o, come si dice in francese, "colloqui") sugli scrittori alla e per la radio. Mi piace sottolineare come alla base del lavoro svolto a Montpellier da Pierre-Marie Héron e i suoi collaboratori, c'è il "genere" della conversazione radiofonica con i grandi scrittori, di cui è stato precursosore il letterato e uomo di radio di origine algerina Jean Amrouche, autore tra l'altro di dodici celebri conversazioni con il poeta Giuseppe Ungaretti.
Il dipartimento o la sezione che si occupa del coordinamento di questo programma di studi, intitolato Represent et inventer la realité du romantisme a l'aube du XXIème siècle, ci fa capire che gli obiettivi di questi incontri riguardano la ridefinizione della forma romanzo alla luce del contributo del nuovo mezzo di comunicazione. Quest'anno, si legge nel sito Web del "Rirra21", l'argomento di studio principale è Jean Cocteau, una delle figure artistiche più complesse e affascinanti del novecento. A conclusione di questo progetto che vede tra l'altro coinvolti gli studiosi di tutta Europa, Italia compresa, verrà organizzato, il 13 settembre a Montpellier, una giornata di studi il cui programma si trova in questa pagina della Jean Cocteau Net della Vrije Universiteit Brussel .
Publications de la série "Littérature et radio"Il prossimo colloquio si terrà nel giugno del 2009 e questo è il "call for papers" per chi fosse interessato a partecipare:
Presses universitaires de la Méditerranée : www.PULM.fr
1. (2000). Les écrivains à la radio : les Entretiens de Jean Amrouche, Montpellier, Publications de Montpellier III, 2000, 160 pages et deux CD audio. Études et documents écrits et sonores réunis par Pierre-Marie Héron. Prix : 30,55 €
Jean Amrouche (1906-1962), écrivain et homme de radio d'origine kabyle, est le premier à avoir su engager la radio française, à la fin des années 1940, dans une voie à peine frayée : enregistrer un grand document sonore envisageant, avec le concours de l'écrivain, le développement de sa vie et de son oeuvre. S'imposant comme un important critique radiophonique en dialoguant avec Gide, Claudel, Mauriac, Giono, Ungaretti, Pierre Emmanuel ou Marcel Jouhandeau, il a donné ses grandes orientations au genre de l'entretien-feuilleton littéraire à la radio, qu'il invente alors. Les études et documents rassemblés dans ce volume envisagent la presque totalité des grandes séries réalisées entre 1949 et 1957. Deux Cd d'archives regroupent des enregistrement sinédits d'émissions courtes concernant le critique et quelques-uns des écrivains qu'il a fait venir au micro.
2. (2001). Les écrivains hommes de radio (1940-1970). Montpellier, Publications de Montpellier III, 2001, 259 pages et deux CD audio. Communications et documents écrits et sonores réunis par Pierre-Marie Héron, 259 pages et deux CD audio, 2001. Prix : 35,05 €
[CR : Histoires littéraires, n°11, 2002; The Modern Language Review, 2002]
Centré sur les « années Gilson », âge d’or de la radio durant lequel une « radio d’écrivains » a pu exister, dirigée, animée, produite en grande partie par des poètes, des hommes de culture, des journalistes ayant le sens poétique, l'ouvrage privilégie quelques grandes figures de ce moment particulièrement important dans l’histoire littéraire du XXe siècle comme de la radio, en province et à Paris : Paul Gilson, Jean Tardieu, Georges-Emmanuel Clancier, Frédéric-Jacques Temple, Jean Amrouche.
3. (2003). Les écrivains et la radio, Montpellier, Publications de Montpellier III / Inathèque de France, 2003, 416 pages et un CD audio. Actes de colloque (2002) augmentés de documents sonores, éunis et présentés par Pierre-Marie Héron.
[CR : Acta Fabula; Printemps 2004, vol. 5, n° 2; Cahiers d‘Histoire de la Radiodiffusion, 2005, n°83, janvier-mars 2005]
Prix de la Recherche 2004 du C.H.R.
D’ambition prospective dans un champ de recherches naissant, le volume parcourt huit décennies, des années vingt aux alentours de 1990, en compagnie d’une quinzaine d’auteurs.
La première section, « Gens de radio », réunit quatre exemples très contrastés d’écrivains jamais envisagés sous cet angle : Carlos Larronde, Blaise Cendrars, Taos Amrouche, Jean Sénac. La section suivante, « Pour et contre », permet de détailler les ambivalences de Charles-Ferdinand Ramuz, de suivre le parcours radiophonique de Francis Ponge, de traiter des dérives commerciales, « médiocratiques » et narcissiques du passage des écrivains à la radio ces dernières années. La section « Réalisations » est consacrée à des œuvres de Paul Claudel, Claude Ollier, Driss Chraïbi radiodiffusées entre 1947 et 1996. « Voix » invite à se pencher sur la radio comme voix de l’Histoire dans l’œuvre de Malraux, sur la conquête d’un style vocal chez Marguerite Duras, sur des expériences « épiphaniques » d’écoute à la radio relatées par Jacques Réda ou Yves Bonnefoy. Une section est consacrée à Jean Cocteau (quatre communications), une autre à la collaboration des écrivains du « Nouveau roman » à la radio de Stuttgart (quatre communications).
4. (2007). La radio d'art et d'essai en France après 1945, Montpellier, Publications de Montpellier III, 360 pages et deux CD audio. Actes de colloque (2004) augmentés de textes et documents écrits et sonores, éunis et présentés par Pierre-Marie Héron. Prix : 30 €.
Avant les Ateliers de création radiophonique crées en 1969 par Alain Trutat, deux lieux, au sein de la radio d’Etat, ont tout spécialement incarné la radio "d'art et d'essai" en France après 1945 : le Club d’Essai de Paris (1946-1960), dirigé par le poète Jean Tardieu, et le Centre d’Essai radiophonique de Montpellier (1948-1974), animé par Pierre Bourgoin puis, pour la majeure partie de son existence, par Madeleine Attal.
Petit service en marge des grandes chaînes pour le premier, mais centré sur la production d’émissions de qualité et très vite centre d'études et de formation, ou pivot des activités pour le deuxième, ces deux foyers d'art et d'essai ont joué un rôle non négligeable, à Paris comme en région, dans la vie littéraire française et dans la création de nombreux écrivains.
Cet ouvrage leur est consacré. Dans la ligne des trois précédents titres de la collection, il réunit les Actes d'un colloque organisé à Montpellier les 19 & 20 novembre 2004, augmentés de souvenirs et témoignages et de divers documents écrits et sonores.
Deux CD reprennent des extraits d’émissions et œuvres radiophoniques du Club d'Essai de Paris et du Centre d'Essai de Montpellier. C.D. 1 : "Itinéraire d'un réalisateur raconté par lui-même : André Almuró". C.D. 2 : "Madeleine Attal raconte l'aventure du Centre d'Essai".
Les entretiens-feuilletons à la radio française dans les années cinquante
Colloque international, 18-19 juin 2009
Ce colloque est organisé par le centre de recherche Rirra21 « Représenter et inventer la réalité du romantisme à l’aube du 21e siècle » (dir. Marie-Eve Therenty) de l’université de Montpellier III. Il s’inscrit dans un programme de recherches intitulé « Les écrivains et la radio en France au XXe siècle (1920-1960) ». Les Actes, augmentés d'archives sonores, formeront le cinquième volume de la série « Littérature et radio » aux Presses universitaires de la Méditerranée.
Argument
Paradoxalement, la radio ne semble pas être un média adapté au genre littéraire oral du dialogue. L’absence des interlocuteurs, la transmission des propos via la distance des ondes, l’écart entre le « langage mimique » de la conversation en présence, où toutes les attitudes du parleur font sens, et le « langage phonique » qui est le sien (Paul Deharme, « Idées sur le radio-théâtre »,1934), sans compter les nombreuses imperfections techniques de la reproduction et de la transmission à distance : autant de phénomènes qui, dans l’art du dialogue à la radio, donnent de l’importance à des obstacles nouveaux, ainsi qu’aux remèdes imaginés pour les atténuer.
L’intimidation du micro semble spécialement forte pour les écrivains, même doués à l’oral, plus habitués au long artisanat de la plume qu’à l’électricité de l’improvisation et plus préoccupés de bien dire que la moyenne des gens. L’idée que les écrivains sont faits pour écrire et non pour parler pèse sur leur rapport au micro, devant lequel, abandonnant leurs moyens habituels d’expression, ils doivent retrouver le chemin direct de l’oreille. Des émissions parlées comme « Le Quart d’heure de la N.R.F. » (1938-1939, vingt émissions), confiée par Jean Paulhan au romancier Henri Calet, sont révélatrices de la tension entre écriture et conversation que vivent les générations littéraires de l’entre-deux-guerres. A l'inverse, c'est bien le relief vivant de la parole, notamment populaire, que recherche un Frédéric Lefèvre, robuste romancier populiste, intervieweur de la célèbre série "Une heure avec..." publiée des années durant dans Les Nouvelles littéraires, pour la version radiophonique qu'il en donne sur Radio-Paris à partir de 1930.
Les grands entretiens-feuilletons des années cinquante (entretiens développés en série, de dix à quarante émissions) contribuent à décontracter le rapport des écrivains aux genres dialogués à la radio. Un premier colloque organisé sur le sujet en 1999 a fait apparaître les tensions internes à une pratique d'un genre que son inventeur, Jean Amrouche, a tenté de codifier en 1952 dans "Le Roi Midas et son barbier". Il lui a donné une vocation à la fois critique et créatrice, l’improvisation imposée à l’écrivain visant dans le même temps à obtenir de lui « une création verbale, en présence du micro ». Suivent en 1950 et 1951 : André Parinaud avec Colette, puis Michel Manoll avec Cendrars, Robert Mallet avec Léautaud, André Fraigneau avec Cocteau, Roger Iglesis et Alain Trutat avec Ghelderode. Parinaud, Manoll et Mallet, rejoints par Pierre Sipriot, recommencent avec d’autres écrivains en 1952 et 1953 : Carco, Paulhan, Paul Fort, Breton, Montherlant, Benda.
Ces nombreux imitateurs développent le genre naissant dans des sens qui leur sont propres. Ainsi, tandis que Jean Amrouche, sensible plus que d'autre au pathétique du jeu, rêve d'un ton de conversation pour des dialogues souvent plus dramatiques que détendus, Robert Mallet, quand il s'entretient avec Léautaud ou Paulhan, se compose un personnage en fonction du naturel de son interlocuteur, avec comme référence l’impromptu de comédie. Cette notion d’impromptu théâtral, incorporée dans l’action d’une conversation uniquement entendue, est déjà ce que certains chroniqueurs de l’entre-deux-guerres relèvent comme l’idéal des disques de conférences, ou la réussite des causeries de Colette sur le Poste-Parisien en 1939, judicieusement dialoguées. C’est la présence de ce naturel du ton qui fait le phénoménal succès, en 1951, des entretiens de Léautaud, ce « vieillard incourbé » qui « n’a pas fondu au feu douceâtre du magnétophone » ni de « la voix cajoleuse et pénétrée d’âme du speaker ».
Les propositions de communication sont à envoyer avant le 15 octobre 2008 à Pierre-Marie Héron ( pms (dot) heron (at) wanadoo (dot) fr ).
Il dipartimento o la sezione che si occupa del coordinamento di questo programma di studi, intitolato Represent et inventer la realité du romantisme a l'aube du XXIème siècle, ci fa capire che gli obiettivi di questi incontri riguardano la ridefinizione della forma romanzo alla luce del contributo del nuovo mezzo di comunicazione. Quest'anno, si legge nel sito Web del "Rirra21", l'argomento di studio principale è Jean Cocteau, una delle figure artistiche più complesse e affascinanti del novecento. A conclusione di questo progetto che vede tra l'altro coinvolti gli studiosi di tutta Europa, Italia compresa, verrà organizzato, il 13 settembre a Montpellier, una giornata di studi il cui programma si trova in questa pagina della Jean Cocteau Net della Vrije Universiteit Brussel .
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