28 giugno 2008

Radio digitale, in Francia un passaggio difficile

L'Humanité torna sulla difficile problematica del passaggio alla radio digitale citando un intervento di Éric Besson, Segretario di stato francese per lo sviluppo dell'economia digitale a un convegno organizzato dal Groupement pour la radio numérique e raccogliendo altri pareri negativi dagli stessi operatori radiofonici in Francia.

Médias
Article paru le 27 juin 2008

Le difficile passage de la radio au numérique

Intervenant en conclusion d’un colloque à Radio France, organisé par le Groupement pour la radio numérique (1), le secrétaire - d’État chargé du Développement de l’économie numérique, Éric Besson, a déclaré que « l’accès privilégié des opérateurs de radio à la bande III (bande de fréquences de 174 à 223 MHz utilisée pour la diffusion de la télévision analogique et qui pourrait servir pour la radio numé- rique terrestre. En France, cette bande comporte six canaux utilisés par Canal Plus et TMC) fera partie des scénario présentés prochainement au premier ministre ».
Écouter des sons mixés en 5.1 du Fou du roi ou la Symphonie n° 2 de Mahler dans un auditorium de Radio France a été la façon, pour le président de Radio France, Jean-Paul Cluzel, de montrer l’intérêt de passer au numérique. Mais passé tous les avantages (confort d’écoute, informations multimédia…) des nor-mes retenues (DRM pour la bande AM et T-DMB pour la FM) choisies par le gouvernement, les critiques ont fusé au cours de deux tables rondes réunissant les différents acteurs de la radio, tant sur le choix de la norme (T-DMB, plus indiqué pour la télévision mobile, alors que le DAB + préféré par beaucoup de pays européens et capable de loger deux fois plus de programmes) que sur les fréquences allouées trop limitées. « On a un petit bout de bande III et un peu de bande L. Ça ne marchera pas », a prophétisé le PDG de Skyrock, Pierre Bellanger. Dans son introduction, Rachid Arhab, conseiller radio au Conseil supérieur de l’audiovisuel, a dit la volonté du CSA de tout faire pour la réussite du lancement de la radio numérique, tout en avouant ne pas avoir trop de moyens. « L’union sacrée », comme dit Rachid Arhab, faite autour de la radio numérique a poussé la grande majorité des acteurs de la radio à exiger que la bande III soit entièrement consacrée au développement de la radio numérique. Faute de quoi, l’appel à candidatures du CSA, dont la date de clôture est fixée au 1er octobre, serait inutile car il ne serait pas possible de développer la radio numérique dans de bonnes conditions.
Écouté chaque jour par huit Français sur dix pendant près de trois heures, la radio peine à trouver sa place au sein du numérique. Pour le président de RTL, Axel Duroux, « c’est le seul média qui doit se battre pour être numérique ». Toutes les voix du groupement demandent de « traiter la radio comme a été traitée la télévision ». Lui donner les moyens. Mais, ajoute Pierre Bellanger, « il y a cent cinquante millions de postes à changer », il faudra pour cela que le matériel soit au rendez-vous, avec « beaucoup de récepteurs à bas prix ». Pour le patron de Skyrock, « la radio numérique part dans la difficulté ».

(1) Groupement pour la radio numérique : Autoroute FM, Autoroute Info, Lagardère Active, MFM, NextRadioTV, NRJ Group, Radio Classique, Radio France, Radio Trafic FM, RTL Group, le SIRTI, TDF, TowerCast et VDL.

Fernand Nouvet

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