04 febbraio 2009

Tunisia, il governo imbavaglia Radio Kalima



Aveva cominciato a trasmettere via satellite Hotbird il 26 gennaio (dopo cinque mesi di attività su Web), ma pochi giorni dopo, Radio Kalima, emittente tunisina dei movimenti di tutela dei diritti dell'uomo, è stata sottoposta a una sorta di blocco da parte delle autorità, che secondo i responsabili della stazioni citati da fonti umanitarie come Reporters Sans Frontières o l'IFEX, avrebbero anche portato via uno dei redattori. A Radio Kalima lavora anche una giornalista, Sihem BenSedrine, che si batte da anni per l'indipendenza dell'informazione in Tunisia. Ecco i le notizie riportate da RSF e il commento della rivista satirica parigina Backchich che chiama la Tunisia il paese "dei gelsomini, della tortura e della repressione della libertà di parola". Sul sito di Radio Kalima, apparentemente ancora in funzione, potete vedere un filmato dell'intervento della polizia.

30.01.2009 Fermeture de la radio indépendante Kalima

Reporters sans frontières est scandalisée de la fermeture de la radio Kalima. Vendredi 30 janvier, les forces de l’ordre sont finalement entrées dans les locaux de la radio indépendante, après un siège de plusieurs jours autour de l’immeuble. Elles ont confisqué le matériel et scellé les lieux, sous la direction du procureur de la République. Les autorités tunisiennes ont donc officiellement interdit les activités de la seule radio indépendante en Tunisie.
Les trois journalistes encore présents dans les locaux depuis le début du blocus en ont été sortis de force. L’un d’entre eux, Hatem Boukesra, a été arrêté à cette occasion, et ses collègues sont jusqu’à présent sans nouvelles de lui.
Dans cette affaire, Sihem Ben Sedrine, l’une des deux rédactrices en chef de la radio et célèbre militante de la liberté de la presse, a reçu une plainte du parquet pour "activités informatiques sans autorisation", définissant ainsi l’activité de la radio Kalima.
Depuis jeudi, les lignes des téléphones fixes et mobiles de tous les membres de Kalima ont été coupées. À ce jour, seul l’un des journalistes a pu retrouver l’usage de ses moyens de communication.

28.01 - La radio indépendante Kalima cible d’un blocus de la police

Reporters sans frontières condamne fermement le blocus des locaux de la jeune radio indépendante Kalima par les forces de police. Depuis le 27 janvier 2009, un cordon de policiers en civil encercle les locaux, empêchant ainsi l’activité des journalistes. Le coordinateur de la radio a été interpellé plusieurs heures, et un militant des droits de l’homme venu exprimer son soutien a été frappé par les forces de l’ordre. Voir le siège des locaux de la radio Kalima.
"Les événements de ces derniers jours sont intolérables. Les autorités tunisiennes ne reculent devant rien pour entraver la liberté de la presse. Le harcèlement, le barrage physique des locaux, l’arrestation de membres de la radio, et enfin l’agression de l’un de ses invités traduisent une volonté de réduire Kalima au silence. Ce sont toujours les mêmes journalistes indépendants et militants des droits de l’homme qui subissent cette intransigeance politique" a déclaré l’organisation.
Kalima a transmis sa première émission par satellite le 26 janvier, après cinq mois de diffusion limitée à Internet. Dès le lendemain, des policiers en civil ont condamné l’entrée des locaux de la radio, situé au 4 rue Abu Dhabi à Tunis. Le coordinateur Dhafer Otay et sa collègue Marwa Rekik, sortis vers 14 heures le temps d’une pause, n’ont pas pu réintégrer leurs bureaux. C’est à ce moment que Dhafer Otay, 26 ans, a été emmené par les agents de sécurité au poste de police de Koulounya, non loin des locaux de Kalima, à Tunis. Aucune nouvelle n’a été donnée jusqu’à sa libération, vers 19 heures. "Ils m’ont posé des questions sur mon travail à la radio, mes relations. Puis ils m’ont interdit de rentrer à nouveau dans les studios" a déclaré Otay.
Le militant des droits de l’homme, Zahir Makhlouf, a de plus été agressé par les policiers en civil, alors qu’il tentait d’entrer dans les locaux de la station.
L’activité journalistique de la radio est assurée par les trois journalistes restés à l’intérieur des locaux, depuis le début du blocus. Omar Mestiri, directeur de la rédaction de Kalima et titulaire du bail du local, est la seule personne autorisée à entrer et sortir de l’immeuble.
Kalima est la première radio indépendante en Tunisie. Sihem Ben Sedrine, célèbre militante de la liberté de la presse et l’une des deux rédactrices en chef de Kalima, voulait, en la lançant, populariser de nouveaux débats, élargir le champ de l’information, extrêmement encadrée en Tunisie.
Pour écouter Kalima sur Internet : www.kalimatunisie.com, émissions tous les jours à 7h, 13h, 20h, 24h.

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Tunis : La police a donné l'assaut contre la radio Kalima
31 janvier

La police tunisienne a fermé de force radio Kalima, la seule radio indépendante du pays et enlevé un journaliste.


Rien ne change au pays du jasmin, de la torture et de la répression contre la liberté d’expression. Après trois jours de siège, le 30 janvier, dans la matinée, la flicaille du président Ben Ali a donné l’assaut contre les locaux de la seule radio indépendante tunisienne, Kalima. Et en a délogé sans ménagement les journalistes qui y travaillent.
Tout le matériel a été confisqué et les lieux placés sous scellés, avec le feu vert du procureur de la République. Bien plus grave, un journaliste, Hatem Boukesra, a été enlevé par les sbires de Ben Ali et, vendredi soir, personne n’avait de ses nouvelles.
Dans un registre tout aussi sinistre et selon le témoignage d’un journaliste de Kalima, Omar Mestiri, le directeur de la rédaction, a été menacé de mort par un policier qui lui a sorti un couteau en lui disant « voilà ce qui t’attend ». Bienvenue en Tunisie !
Blabla judiciaire sans fondement
Comme dans toute dictature qui se respecte, la radio Kalima a tout bonnement été interdite et, selon Reporters sans Frontières, l’une des deux rédactrices en chef, la célèbre militante de la liberté d’expression Sihem Bensedrine a reçu une plainte du parquet pour « activités informatiques sans autorisation ».
Du blabla judiciaire sans fondement pour l’une des journalistes de radio Kalima que Bakchich a réussi à joindre. « Le pouvoir essaie de donner un aspect juridique à l’affaire et utilise la loi tunisienne qui interdit de mettre une radio sur les ondes en Tunisie. Or, radio Kalima diffuse par satellite depuis l’Italie, avec l’accord des autorités italiennes. Nous ne diffusons pas depuis la Tunisie. Donc si problème il y a, c’est avec le gouvernement italien et non tunisien » s’insurge-t-elle. Et toc !
Téléphones et portables coupés par la police
Bien décidée à ce que cette énième violation du droit à la liberté d’expression ne soit guère ébruitée à l’étranger, la flicaille de Ben Ali a pris soin, dès jeudi de couper toutes les lignes téléphoniques des journalistes de Radio Kalima. Sauf qu’à l’ère d’internet les dictatures ont bien du mal à cacher leurs méfaits.
Catherine Graciet

1 commento:

Anonimo ha detto...

vergonioso