23 dicembre 2008

Voci di incertezza da Conakry

Come riferisce Radio France Info oggi, il corpo del defunto presidente della Guinea Lansana Conté non era ancora freddo quando un gruppo sembra molto minoritario di membri della Forze Armate (che non riuscirebbero neppure a mettersi d'accordo sul nome del loro capo) ha preso il controllo della radio nazionale annunciando la sospensione dei diritti costituzionali. Le autorità ufficiali minimizzano, ma la situazione non è affatto chiaro. L'audio dell'annuncio lo trovate nella stessa pagina che ospita la corrispondenza di France Info. Molte informazioni e clip audio (il link si rifeisce proprio al comunicato dei responsabili del putsch) si trovano anche sull'eccellente sito di Radio France Internationale.
Non è una grande sorpresa. Conté nell'ultimo quarto di secolo, dopo il golpe del 1984 ha governato con il pugno di ferro, era malato, ma non ha pensato alla propria successione. In linea teorica le nuove elezioni presidenziali dovrebbero tenersi tra due mesi, ma in una nazione africana come la Guinea ha sempre molto poco senso distinguere tra colpi di stato, tentativi autoritari e brogli alle elezioni. C'è speranza di sentire qualcosa in diretta da questa ennesima zona di crisi? Beh, sì, in questi mesi Conakry viene segnalata abbastanza regolarmente su 7125 kHz, una frequenza dei 41 metri che nel tardo pomeriggio e al mattino si dovrebbe sentire. Purtroppo nel corso del tempo le altre frequenze in onde corte della radio nazionale, specialmente i 4910 kHz sono sparite. Dalla Guinea è regolare d'inverno l'emittente regionale Rurale Labé, su 1386 kHz (vagolanti), ma l'ascolto richiede attrezzature avanzate e buone condizioni propagative, a meno di non trovarsi direttamente sulla costa meridionale siciliana.

Guinée : décès du président Conté et tentative de coup d’Etat

FRANCE INFO - 14:15

Il était le deuxième président de Guinée depuis que l’ancienne colonie française opta pour son indépendance il y a cinquante ans. Le président guinéen Lansana Conté, au pouvoir depuis 24 ans, est décédé à l’âge de 74 ans. Il s’était emparé du pouvoir en 1984, après la mort d’ Ahmed Sékou Tourédu, premier chef de l’Etat du pays. Un pays qui pourrait revivre un nouveau coup d’Etat...

La succession du président Lansana Conté plonge la Guinée dans l’incertitude. On s’attendait à une application de la Constitution et à une transition calme. C’était sans compter sur un groupe de jeunes militaires, qui semble avoir pris le pouvoir.
L’annonce a été faite à la télévision d’Etat tôt ce matin : Le président guinéen Lansana Conté est décédé à Conakry des suites d’une longue maladie. Âgé de 74 ans, Lansana Conté était en mauvaise santé depuis des années et souffrait notamment de diabète.
"J’ai la lourde et difficile tâche de vous informer avec une profonde tristesse du décès du général Lansana Conté, président de la République de Guinée, à la suite d’une longue maladie", a déclaré le président de l’Assemblée nationale, Aboubacar Somparé, annonçant un deuil national de 40 jours.
Lansana Conté appartenait à l’ethnie Soussou, minoritaire en Guinée-Conakry. Il s’était emparé du pouvoir quelques jours après la mort du premier chef de l’Etat du pays, Ahmed Sékou Touré, fin mars 1984. Depuis son coup d’Etat, le dictateur dirigeait la Guinée d’une main de fer.
Né vers 1934 dans une famille paysanne, Lansana Conté s’était engagé dans l’armée française en 1955. Il avait été affecté deux ans plus tard en Algérie pour lutter contre les insurgés. En 1958, la Guinée opta pour l’indépendance et il fut l’un des premiers militaires guinéens à choisir de revenir au pays et d’y servir le tout nouvel Etat.
Après son arrivée au pouvoir il y a 24 ans, Lansana Conté installa un gouvernement composé pour moitié de civils, entreprit de démanteler l’Etat policier le plus dur que comptait alors l’Afrique de l’Ouest et s’employa à améliorer les relations entre la Guinée et les pays voisins.

Coup d’Etat ?

Tous les hauts responsables du régime en Guinée étaient réunis dans la nuit pour évoquer "la succession du président". Conformément à la Constitution, le président de l’Assemblée nationale doit devenir président par interim et a deux mois pour organiser une nouvelle élection.
Mais quelques heures à peine après le décès du président Conté, un capitaine de l’armée guinéenne annonçait à la radio d’Etat "la dissolution" du gouvernement et et la suspension de la Constitution en Guinée. "A compter d’aujourd’hui, la Constitution est suspendue, ainsi que toute activité politique et syndicale", a déclaré le capitaine Moussa Dadis Camara sur les ondes de Radio Conakry. "Le gouvernement et les institutions républicaines sont dissous", a-t-il ajouté en annonçant qu’un "conseil consultatif" allait bientôt être mis en place, "composé de civils et militaires".
Une annonce des militaires putschistes démentie quelques heures plus tard par le Premier ministre guinéen Ahmed Tidiane Souaré, qui affirme ce midi sur RFI que gouvernement "n’est pas dissous". Et le le président de l’Assemblée nationale guinéenne, Aboubacar Somparé, d’assurer pour sa part qu’une "minorité de soldats et d’officiers" avaient mené la tentative de coup d’Etat militaire et que "la grande majorité, est encore loyaliste".

Un pays en crise

"Les institutions républicaines se sont illustrées par leur incapacité à s’impliquer dans la résolution des crises" que traversent le pays, a notamment reproché le capitaine Moussa Dadis Camara dans un communiqué, évoquant le "désespoir profond de la population" ou la nécessité du "redressement économique" et de la lutte "contre la corruption".
Malgré la richesse de ses sols, la Guinée, qui fournit la moitié de la production mondiale de bauxite, une matière première qui entre dans la composition de l’aluminium, reste pourtant l’un des pays les plus pauvres d’Afrique. En proie à une instabilité politique grandissante, le pays a été le théâtre d’émeutes et de mutineries répétées ces deux dernières années.
Réactions internationales
L’Union africaine (UA) a dit suivre "avec attention et beaucoup de préoccupation" la situation politique en Guinée, tandis que la présidence de l’Union européenne a appelé au "respect des dispositions constitutionnelles" en Guinée.

Nessun commento: