Thales, importante società costruttrice di trasmettitori in onde corte, ha dovuto smentire ufficialmente le accuse lanciate dieci giorni fa dal filosofo francese Bernard Henri-Levy, che aveva esortato al boicottaggio dei giochi olimpici e delle aziende come Thales "presso cui i cinesi hanno acquistato speciali antenne paraboliche che disturbano le trasmissioni della BBC".
Lasciamo perdere i tecnicismi, è chiaro che Henri-Levy non ci capisce molto. Però Thales è anche uno dei nomi più coinvolti nel DRM, in un certo senso i disturbi ci sono. Ecco i testi del comunicato diffuso da Reuters e dell'editoriale del filosofo. La smentita compare oggi anche sulla home page Web del gruppo Thales.
Lasciamo perdere i tecnicismi, è chiaro che Henri-Levy non ci capisce molto. Però Thales è anche uno dei nomi più coinvolti nel DRM, in un certo senso i disturbi ci sono. Ecco i testi del comunicato diffuso da Reuters e dell'editoriale del filosofo. La smentita compare oggi anche sulla home page Web del gruppo Thales.
Thales denies selling radio jamming kit to China***
Mon Mar 31, 2008
PARIS (Reuters) - French defence electronics firm Thales denied accusations by human rights campaigners it sold equipment to China that has helped Beijing scramble radio broadcasts.
French philosopher Bernard Henri-Levy said in articles published in the past week that equipment sold by Thales was used to block foreign radio broadcasts into China, "particularly into areas such as Tibet".
Media rights campaign group Reporters Without Borders has also said antennae manufactured by Thales is allowing China to interfere with radio broadcasts.
Thales said a former subsidiary had indeed sold "standard short-wave radio broadcasting equipment to China" in 2002 but the equipment was designed for legal civil purposes.
"The equipment has been exclusively designed for general public radio broadcasting, and is identical with equipment installed in numerous countries worldwide," Thales said in a statement. No other similar kit was sold to China, it said.
Levy is among a number of high-profile campaigners urging the West to boycott the Olympic Games this year amid criticism of Beijing's response to recent anti-China protests in Tibet.
"It's not too late to use the threat of boycotting the Olympics as a weapon," Levy wrote in Britain's Sunday Telegraph.
French President Nicolas Sarkozy has not ruled out refusing to attend the Olympics opening ceremony in Beijing, after accepting an invitation from President Hu Jintao in October, but most European leaders have taken a wait-and-see position.
20/03/2008 N°1853 Le Point
Le bloc-notes de Bernard-Henri Lévy -
Le Tibet, la Chine et l'arme du boycott
Bernard-Henri Lévy
Les Jeux olympiques, nous disait-on, auront pour effet mécanique d'ouvrir la Chine au monde et, donc, à la démocratie-les Chinois, sachant qu'ils seront observés, scrutés comme ils ne l'ont jamais été, auront à coeur d'offrir une image décente d'eux-mêmes et de leur régime.
La vérité oblige à dire que c'est très exactement l'inverse qui s'est, pour le moment, produit.
On a expulsé des villes les pauvres et les improductifs.
Accéléré la destruction des hutong , les quartiers populaires du centre de Pékin.
On a, de la sorte, multiplié le nombre des sans-abri qui, s'entassant dans des bidonvilles sans que soit engagée de vraie politique de relogement, ont accentué le phénomène de misère urbaine, d'insalubrité, contre lequel on prétendait lutter.
On a emprisonné, souvent sans procès, des milliers de possibles dissidents.
On a, aux termes de l'article 306 du Code pénal de 1997 permettant d'incarcérer n'importe quel avocat suspecté de « manipuler ou de détruire des preuves », arrêté, kidnappé, mis hors d'état de nuire, les plus courageux de leurs défenseurs.
On a fait le ménage dans la presse.
Acheté au français Thales des antennes paraboliques permettant de renforcer la grande muraille des ondes qui brouille les émissions en chinois des radios anglosaxonnes.
Les émeutes se sont multipliées dans les campagnes, sans que la presse locale s'en fasse l'écho.
Le rythme des exécutions capitales ne semble pas avoir faibli-sans que cela choque outre mesure une presse internationale qui, elle, est pourtant libre d'écrire ce que bon lui semble.
On ne pratique pas moins qu'avant le trafic d'organes prélevés sur les corps des suppliciés.
Il ne reste, dans l'ensemble du pays, pas moins de camps de travail répertoriés par la Laogai Research Foundation.
Bref l'effet « ravalement de façade » n'a eu, soit aucune portée, soit pour unique résultat concret d'intensifier, au contraire, les violations des droits de l'homme.
Et voilà qu'au Tibet s'est déclenchée la répression la plus brutale que la « Région autonome » ait connue depuis celle que mena, il y a dix-huit ans, quelques mois après Tiananmen, l'actuel président chinois, Hu Jinto, qui gagna là sa réputation d'homme de fer et ses galons dans le Parti.
Quelles sont les circonstances exactes de cette répression nouvelle ?
Et quel crédit faut-il accorder à la logorrhée officielle sur le « sécessionnisme » tibétain et la volonté de ses chefs spirituels d'utiliser la caisse de résonance de la période préolympique pour faire entendre, enfin, leur voix ?
A la limite, peu importe.
Car ce qui importe c'est que, comme il y a dix-huit ans, on a froidement tiré sur la foule.
Ce qui importe c'est que la capitale, Lhassa, est, à l'heure où j'écris, transformée en zone de guerre, quadrillée par des forces de police et des blindés, coupée du monde.
Et ce qui importe c'est que les Chinois ont montré, en la circonstance, leur indifférence souveraine aux états d'âme d'un Occident qu'ils méprisent-ce qui importe c'est qu'instruits de notre pusillanimité au plus fort des massacres du Darfour et des violences en Birmanie, ils ont compris, ou cru comprendre, que nous ne bougerions pas davantage s'ils mettaient le Tibet à feu et à sang.
Face à un tel cynisme, je persiste à penser qu'il est encore temps de tenir le langage de fermeté qu'ils nous pensent trop lâches-ou, peut-être, trop dépendants d'eux-pour oser articuler.
Je persiste à dire qu'il n'est pas trop tard pour utiliser l'arme des Jeux afin d'exiger d'eux, au minimum , qu'ils arrêtent de tuer et appliquent à la lettre-en matière, notamment, de respect des libertés-les dispositions de la Constitution sur l'autonomie régionale tibétaine.
Pékin ne cédera pas ? les boycotts, d'une manière générale, ne marchent jamais ? Allons, cher Robert Badinter. On ne sait jamais tant qu'on n'a pas essayé. Nous n'avons rien à perdre si nous essayons-et les peuples chinois et tibétain ont, eux, tant à gagner !
On ne mélange pas sport et politique ? On ne prive pas le monde de cette grande réjouissance que sont les Jeux ? D'accord, amis sportifs. Mais ne renversons pas les rôles. Ce sont les Chinois qui gâchent la fête. Ce sont eux qui bafouent les principes de l'olympisme. Ce sont eux qui font que la flamme qui, dans les jours prochains, sera hissée sur l'Everest passera littéralement sur les corps d'hommes de prière et de paix assassinés. Et c'est à cause d'eux, enfin, c'est à cause des bouchers de Tiananmen et, maintenant, du Tibet, qu'en août prochain, quand vous disputerez vos médailles à des athlètes anabolisés, transfusés, transformés en quasi-robots, vous aurez à courir, lutter, défiler, dans des stades tachés de sang.
Il est encore temps de sauver, et le sport, et l'honneur, et des vies.
Il est encore temps, en prenant le risque, comme vient de le faire Barack Obama, d'évoquer la possibilité, juste la possibilité, du boycott, de dire à la fois oui à l'idéal olympique et non aux Jeux de la honte.
Il est minuit moins cinq, là aussi.
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