05 maggio 2009

Si spegne per la seconda volta la voce di Macha

E' stata per trent'anni, dalle frequenze di France Inter, una voce amica dell'oscurità di milioni di ascoltatori. Il programma "Allô Macha" iniziava verso mezzanotte e terminava alle due, tutti i giorni, dallo studio 134 della Casa della Radio a Parigi. Arrivava, piazzava il suo cagnolino su una sedia, si accendeva la sigaretta e parlava con tutti. Settantacinquemila telefonate e interviste, calcola Le Monde, molte delle quali a personaggi famosi, come Louis de Funés, o il famoso chef Paul Bocuse... Nel 2006 quella voce, calda e resa rauca (da carta vetrata, tanto da ricordare quella di Sandro Ciotti) dal fumo ossessivo, era stata eliminata dai palinsesti e lei, Macha Béranger, aveva detto di sentirsi "comme une femme trompée", come una donna ingannata, tradita. Il suo programma venne ripreso da una emittente commerciale, ma non era la stessa cosa. Ora la voce di Michèle Riond, il vero nome di Macha, si spegne di nuovo e questa volta non si riaccenderà. L'attrice francese se n'è andata per davvero, a 67 anni, per la solita dannata malattia e i giornali la ricordano con un affetto che i dirigenti della radio, tradendola, non le avevano dimostrato. Sul sito di un fan appassionato, Sos Macha, si trovano i riferimenti a un archivio di trasmissioni, compreso il programma con cui la radio francese ha reso omaggio alla sua collaboratrice.
Mi spiace per i giorni di assenza. RP non si è spenta. Non ancora. Ho avuto problemi con un computer portatile che non si alimentava più a batteria. E sono giorni di lavoro intricato. E pensieri tristi come l'addio di Macha.

Nécrologie
Macha Béranger, animatrice de radio et comédienne
LE MONDE 29.04.09

Voilà trois ans que les noctambules de France Inter n'entendaient plus sa voix chaude et rauque rongée par les cigarettes. Retirée de la radio, Macha Béranger est morte d'un cancer à l'âge de 67 ans, dimanche 26 avril, dans sa maison de la région parisienne, à Perray-en-Yvelines.
Apprentie comédienne formée à l'école de théâtre Charles Dullin, Macha Béranger, née Michèle Riond, fait ses premiers pas au théâtre, en 1974, dans Les Troyennes, puis tient des petits rôles dans une dizaine de films dont Suivez mon regard, de Jean Curtelin (1986), Le Glandeur, de Jean-Pierre Mocky (2000), ou Ce jour-là, de Raoul Ruiz (2003). A la télévision, son personnage le plus connu sera celui de Béatrice Mondino, mère de Baptiste dans la série de TF1 "Sous le soleil", où elle figure à partir de 2002.
Mais elle atteint la notoriété à France Inter où, de 1977 à 2006, elle anime son émission "Allô Macha", et devient la voix et l'oreille de ceux qu'elle appelait les "sans-sommeil" . Pendant près de trente ans, chaque soir de la semaine, elle s'est installée dans le studio 134 de la Maison de la radio avec le même rituel.
Coiffée de différents chapeaux ou casquettes, maquillée de frais et laissant sur son passage des effluves de parfum, Macha Béranger arrivait vers 23 h 30, accompagnée de son petit chien qu'elle installait sur un coussin. Le studio était seulement éclairé d'une lampe de chevet qui, selon elle, "correspondait le mieux à l'atmosphère de la nuit". "Toujours impeccablement vêtue, elle se préparait au spectacle pour conquérir les auditeurs", se souvient Pierre Wiehn, qui l'a embauchée en 1977, lorsqu'il dirigeait les programmes de France Inter.
Après quelques notes de piano pouvait alors commencer un long dialogue compatissant émaillé de confidences parfois intimes avec des auditeurs souvent très seuls. Selon la radio publique, en trente ans, plus de 75 000 personnes ont bavardé avec Macha. Le jeudi soir était réservé aux personnalités qui venaient lui parler à coeur ouvert. Louis de Funès, Annie Girardot, Henri Troyat, Paul Bocuse, le professeur Christian Cabrol, Christian Lacroix, Antoine de Caunes, Dany Boon et Alain Delon sont venus se confier dans le studio 134. "Le micro est un pouvoir qu'il faut gérer avec une grande responsabilité. Les mots sont très dangereux et il faut bien les choisir", expliquait-elle souvent.

"QUAND ÇA VOUS ARRIVE"

Mais, en juin 2006, Macha dut abandonner son studio contre son gré. L'émission, qui avait déjà été réduite d'une heure, fut supprimée par Frédéric Schlesinger, le directeur des programmes de France Inter, qui souhaitait rajeunir l'antenne. "J'ai pris un gros coup sur la tête", confiait-elle au Monde à cette époque. Malgré quelques semaines de résistance, soutenue par des milliers d'auditeurs désemparés et de personnalités du show-biz, elle fit son dernier "Allô Macha" dans la nuit du 29 au 30 juin 2006 autour de Jean-Claude Brialy et de quelques amis comme Alain Delon.
Ensuite, elle écrivit un livre, Quand ça vous arrive (Editions Michel Lafon, 2006), où elle raconta sa version de son éviction de France Inter. Recupérée en 2007 par la radio MFM, elle y anima pendant quelques mois "Bonsoir Macha", une émission quotidienne copiée sur celle qui l'avait rendue célèbre sur la radio publique. Elle collaborait aussi à quelques sites Web ou émissions de télévision, et tenait le courrier des lecteurs de l'hebdomadaire Ici Paris.

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