Ascoltando oggi la conversazione di Fabio Fazio con Margherita Hack sono venuto a conoscenza di un brano di musica contemporanea che dovrebbe diventare l'inno degli appassionati di radionatura, i suoni "emessi" o meglio associati a fenomeni naturali atmosferici. In questo caso i rumori sono quelli "ascoltati" attraverso i radiotelescopi e provengono da pulsar estremamente lontane. Il brano interpretato dalla professoressa Hack - in veste di voce narrante - venne composto da Gérard Grisey ed è stato interpretato in prima italiana il 15 gennaio scorso all'Auditorium di Roma.
Le Noire de l'Étoile, composto tra il 1989 e il 1990 per sei musicisti disposti intorno al pubblico, nastro magnetico e trasmissione in situ di segnali astronomici, con un testo esplicativo da leggere in sala, si ispira alla carriera di Grisey come insegnante a Berkeley. Il musicista inventore della "musica spettrale" conobbe un astrofisico che gli fece ascoltare il sospiro delle pulsar e Grisey (scomparso non molto tempo dopo, nel 1998, a soli 52 anni) ne rimase affascinato (sul sito del suo IRCAM parigino trovate diversi esempi delle sue musiche).
Di Étoile trovate una estesa documentazione su Bisbigliando, il sito patrocinato dal Centre de Documentation de la Musique Contemporaine e le Editions Musicales Européennes, mentre su quello dell'ensemble Les Percussions de Strasbourg, che interpretarono la prima mondiale nel 1991, potete ascoltare un breve estratto dell'opera (degli stessi esecutori è possibile ascoltare il brano Ionisation, di Edgard Varèse
Le Noire de l'Étoile, composto tra il 1989 e il 1990 per sei musicisti disposti intorno al pubblico, nastro magnetico e trasmissione in situ di segnali astronomici, con un testo esplicativo da leggere in sala, si ispira alla carriera di Grisey come insegnante a Berkeley. Il musicista inventore della "musica spettrale" conobbe un astrofisico che gli fece ascoltare il sospiro delle pulsar e Grisey (scomparso non molto tempo dopo, nel 1998, a soli 52 anni) ne rimase affascinato (sul sito del suo IRCAM parigino trovate diversi esempi delle sue musiche).
Di Étoile trovate una estesa documentazione su Bisbigliando, il sito patrocinato dal Centre de Documentation de la Musique Contemporaine e le Editions Musicales Européennes, mentre su quello dell'ensemble Les Percussions de Strasbourg, che interpretarono la prima mondiale nel 1991, potete ascoltare un breve estratto dell'opera (degli stessi esecutori è possibile ascoltare il brano Ionisation, di Edgard Varèse
LE NOIR DE L'ETOILE (1989-1990)
Pour six percussions disposées autour du public
Le Noir de l'Etoile est dédié à mon fils Raphaël affectueusement et aux Percussions de Strasbourg
Lorsqu'en 1985, je rencontrai à Berkeley l'astronome et cosmologiste Jo Silk, il me fit découvrir les sons des pulsars. Je fus séduit par ceux du pulsar de Véla et immédiatement, je me demandai à la manière de Picasso ramassant une vieille selle de bicyclette : " Que pourrais-je bien en faire ? ".
La réponse vint lentement : les intégrer dans une oeuvre musicale sans les manipuler, les laisser exister simplement comme des points de repère au sein d'une musique qui en serait en quelque sorte l'écrin ou la scène, enfin utiliser leurs fréquences comme tempi et développer les idées de rotation, de périodicité, de ralentissement, d'accélération et de " glitches " que l'étude des pulsars suggère aux astronomes. La percussion s'imposait parce que comme les pulsars, elle est primordiale et implacable, et comme eux cerne et mesure le temps, non sans austérité. Enfin, je décidai de réduire l'instrumentarium aux peaux et métaux à l'exclusion des claviers.
Le Noir de l'Etoile était né ou presque
Il restait à imaginer un complément lumineux de la partition, à élaborer une scénographie, à convaincre la communauté des astronomes de Nançay de transmettre un pulsar dans une salle de concert, enfin à réunir une équipe qui fût autant que moi passionnée par le projet.
Lorsque la musique parvient à conjurer le temps, elle se trouve investie d'un véritable pouvoir chamanique, celui de nous relier aux forces qui nous entourent. Dans les civilisations passées, les rites lunaires ou solaires avaient une fonction de conjuration. Grâce à eux, les saisons pouvaient revenir et le soleil se lever chaque jour. Qu1en est-il de nos pulsars ? Pourquoi les faire venir ici, aujourd'hui à l1heure où leurs passages dans le ciel boréal les rend accessibles ?
Bien sûr, nous savons ou croyons savoir qu'avec ou sans nous, 0359-54 et le pulsar de Véla continueront leurs rondes interminables et, indifférents, balayeront les espaces intersidéraux de leurs faisceaux d'ondes électro-magnétiques. Mais n'est-ce pas en les piégeant dans un radiotélescope, puis en les intégrant dans un événement culturel et sophistiqué - le concert - qu'ils nous renvoient alors plus que leurs propres chants ?
En effet, le moment du passage d'un pulsar dans le ciel nous astreint à une date précise et en rivant le concert sur cette horloge lointaine, il devient un événement in situ, plus exactement in tempore donc relié aux rythmes cosmiques. Ainsi, les pulsars détermineront non seulement les différents tempi ou pulsations du Noir de l'Etoile, mais également la date et l'heure précise de son exécution.
Musique avec pulsar obligé !
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