09 agosto 2008

La radio pirata di RSF ha vinto sulla censura olimpica

Ora che il mio newsreader è in vacanza con me, non riesco a garantire molta tempestività nel seguire gli eventi della cronaca legati in qualche modo alla radio. Una grossa mano arriva per fortuna dai miei lettori in carne e ossa. Come Mariu, la prima a segnalarmi la notizia della protesta mediatica di Reporters Sans Frontières, riuscita nel colpaccio di trasmettere un comunicato di protesta nell'etere FM di Pechino (sui 104.4). Puoi controllare anche il più piccolo router di Internet, puoi vomitare tonnellate virtuali di jamming sulle onde corte, sequestrare i ricevitori, censurare i giornali, sbattere in galera i dissidenti, passarci sopra con il carrarmato. Ma le voci libere non riesci a farle tacere del tutto. E anche la più flebile delle voci, anche poche persone sintonizzate sulla frequenza "giusta" (foss'anche l'ultima delle frequenze giuste), possono fare un grande rumore.
Andate sulla pagina con il resoconto ufficiale dell'impresa di RSF, potrete trovare l'audio dei comunicati radiodiffusi a Pechino, dodici ore prima delle olimpiadi più strombazzate e noiose della storia.
Reporters sans frontières diffuse clandestinement un programme en FM à Pékin, le 8 août 2008

Des membres de Reporters sans frontières ont diffusé à Pékin les programmes de "Radio sans frontières", la seule station FM libre de Chine. Dans un programme d’une durée totale de vingt minutes, le secrétaire général de Reporters sans frontières, Robert Ménard, et des défenseurs chinois des droits de l’homme ont lancé un appel au respect de la liberté d’expression, le jour même de la cérémonie d’ouverture des JO de Pékin.
"Les autorités chinoises ont refusé des visas à une dizaine de membres de l’organisation. Cela ne nous a pas empêchés d’être entendus à Pékin en diffusant clandestinement un programme radio grâce à des émetteurs FM miniaturisés et des antennes mobiles. C’est dans un esprit de résistance au contrôle des médias que Reporters sans frontières a conçu et organisé cette action", a déclaré Robert Ménard.
"Il s’agit bien de la première station non étatique diffusée en Chine depuis l’arrivée du Parti communiste chinois au pouvoir en 1949. Seules les radios internationales en chinois qui émettent en ondes courtes pourraient briser ce monopole de l’information, mais elles sont brouillées par les autorités", a ajouté l’organisation.
Le 8 août 2008 à 8 heures 08 du matin heure locale, douze heures exactement avant le début de la cérémonie d’ouverture des JO de Pékin, "Radio sans frontières" a émis sur Pékin à partir de plusieurs émetteurs, sur la fréquence 104.4 de la bande FM.
En introduction du programme de 20 minutes, en anglais, mandarin et français, Robert Ménard, a expliqué que cette radio est "le plus beau pied de nez aux autorités chinoises qui détiennent encore des dizaines et des dizaines de journalistes et d’internautes en prison. (..) Malgré tout, il y a des gens qui vont pouvoir faire entendre ce que vous ne voulez pas que l’on entende, en plein coeur de Pékin. (...) Quelles que soient les mesures que vous prenez, vous n’arriverez pas à bout de la libre parole." Le secrétaire général de Reporters sans frontières a ensuite lancé un appel aux autorités chinoises à libérer les prisonniers d’opinion et à cesser de brouiller les fréquences des radios internationales qui émettent en chinois. "Vous nous avez interdit d’aller à Pékin, vous nous avez mis dehors de la Chine. Malgré tout, on est là et on se fait entendre, pacifiquement, de manière totalement non violente. C’est une façon de dire, la censure, cela ne marche pas."
Le programme contient également des interviews de plusieurs défenseurs chinois des droits de l’homme réfugiés à l’étranger. Une ancienne journaliste, He Qinglian, y explique la censure et l’autocensure imposées à ses confrères restés en Chine. Une militante d’une organisation de défense des droits de l’homme témoigne de la répression dont ont été victimes des activistes chinois à la veille des Jeux olympiques. Tandis que Yang Jianli, ancien prisonnier politique, raconte ses conditions de détention déplorables. "Les pressions de l’extérieur sont essentielles pour améliorer la situation des prisonniers politiques", a affirmé Yang Jianli. Enfin, le directeur du site Internet Boxun.com, basé aux Etats-Unis et toujours bloqué en Chine, décrit les motivations des contributeurs bénévoles du site, qui, malgré les risques, postent des informations sur la situation sociale et politique.

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