20 marzo 2008

Radio Suisse Romande ancora nella tempesta

La tremenda storia delle immagini pedopornografiche scoperte tre anni fa sul computer di un dipendente di Radio Suisse Romande è arrivata allo show down definitivo il giovedì santo, nel corso di una drammatica conferenza stampa del direttore dell'emittente Gérard Tschopp. Tutto è precipitato dopo che la perizia dell'autorità giudiziaria ha individuato nelle immagini sequestrate tredici fotografie che ritraggono giovani di età compresa tra i 12 e i 14 anni. L'impiegato, di cui non si conosce evidentemente il nome, ha inviato una lettera a tutti i suoi colleghi, chiedendo scusa e precisando di essersi sottoposto, dopo l'episodio delle foto, a delle cure. Tschopp, che continua a sostenere di aver agito per il meglio, si rifiuta di ridare il posto a Jorge Resende, l'informatico che aveva rivelato alla stampa questa spiacevole vicenda. Il sindacato protesta, dichiarando che buona parte dei dipendenti di RSR ritiene di aver perso completamente la fiducia nella direzione. Quello che segue è il reportage pubblicato oggi sul sito di RSR, insieme a molti contributi audio andati in onda negli ultimi giorni, ma vi suggerisco di leggere la cronaca della Tribune de Genève.

RSR: la direction se dit "consternée"

La direction de la RSR est "consternée" par la découverte d'images pédophiles dans les fichiers saisis par le juge d'instruction. Mais elle maintient sa décision de renvoi de l'informaticien à l'origine de l'affaire.
Lors d'une conférence de presse, la direction de la Radio Suisse Romande a affirmé jeudi avoir pris connaissance avec consternation de l'existence de 13 photos punissables dans le fichier saisi dans ses locaux. "C'est horrible, c'est un choc profond pour l'ensemble de l'entreprise", a déclaré jeudi Gérard Tschopp, directeur de la RSR.
Ces images montraient des jeunes filles dont l'âge apparent se situe entre 12 et 14 ans, soit en dessous de la majorité sexuelle atteinte à 16 ans. L'enquête se poursuit pour déterminer si l'employé mis en cause a réellement voulu télécharger ces fichiers pédophiles, condition sine qua non à une éventuelle condamnation.

Employé blâmé

Gérard Tschopp s'est aussi expliqué sur les mesures prises en 2005 lorsque l'informaticien a dénoncé ce cas à sa hiérarchie.
Le directeur de la RSR a rappelé que le collaborateur mis en cause avait fait l'objet d'un blâme, d'un suivi psychiatrique et d'une mise à l'épreuve de 3,5 ans. Depuis lors, cet employé a eu un comportement professionnel irréprochable. Actuellement en arrêt maladie, il a été suspendu de ses fonctions jusqu'au verdict final du juge.
Gérard Tschopp ne veut en revanche pas entendre parler de la réintégration de l'informaticien licencié. Il a rappelé que ce dernier avait violé plusieurs fois les règles de confidentialité, dans un domaine (l'informatique) où une confidentialité absolue est nécessaire.

Pas de regret

Le directeur de la RSR refuse toujours de donner les noms des trois experts consultés en 2005 pour savoir si les fichiers étaient ou non pédophiles. "Je ne me sens pas l'autorisation de sortir leur nom", a-t-il déclaré.
Gérard Tschopp a rappelé qu'ils avaient dû travailler rapidement, un soir durant deux heures, scannant 1000 à 1200 images. Ces experts ont estimé que ces photographies étaient "limite" mais qu'elles ne tombaient pas sous le coup de la loi.
Pour l'essentiel, Gérard Tschopp ne regrette rien. "Nous avions l'intime conviction d'agir correctement. Je suis en paix avec ma conscience. J'ai agi au plus près des exigences de l'entreprise et dans le respect de la personne. Ce qui ne veut pas dire que je referai exactement la même chose aujourd'hui", a-t-il ajouté.
L'informaticien veut être réintégré
Présent jeudi devant la RSR, l'informaticien licencié ne vise qu'une seule chose: sa réintégration. "Je vais tout faire pour reprendre ma place. Mon avenir est à la radio", dit-il. "Hier, ce qui était juste, c'est que ces photos soient dénoncées. C'est fait. Aujourd'hui (ce qui est juste), c'est que je reprenne ma place."
L'employé n'accepte pas la dernière proposition de la RSR: "On me propose d'aller travailler à la SSR à Berne, pendant six mois, comme auxiliaire alors que je suis administrateur système. On n'a pas le droit de me punir. Je ne l'accepterai pas."

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