RSR: la direction se dit "consternée"
La direction de la RSR est "consternée" par la découverte d'images pédophiles dans les fichiers saisis par le juge d'instruction. Mais elle maintient sa décision de renvoi de l'informaticien à l'origine de l'affaire.
Lors d'une conférence de presse, la direction de la Radio Suisse Romande a affirmé jeudi avoir pris connaissance avec consternation de l'existence de 13 photos punissables dans le fichier saisi dans ses locaux. "C'est horrible, c'est un choc profond pour l'ensemble de l'entreprise", a déclaré jeudi Gérard Tschopp, directeur de la RSR.
Ces images montraient des jeunes filles dont l'âge apparent se situe entre 12 et 14 ans, soit en dessous de la majorité sexuelle atteinte à 16 ans. L'enquête se poursuit pour déterminer si l'employé mis en cause a réellement voulu télécharger ces fichiers pédophiles, condition sine qua non à une éventuelle condamnation.
Employé blâmé
Gérard Tschopp s'est aussi expliqué sur les mesures prises en 2005 lorsque l'informaticien a dénoncé ce cas à sa hiérarchie.
Le directeur de la RSR a rappelé que le collaborateur mis en cause avait fait l'objet d'un blâme, d'un suivi psychiatrique et d'une mise à l'épreuve de 3,5 ans. Depuis lors, cet employé a eu un comportement professionnel irréprochable. Actuellement en arrêt maladie, il a été suspendu de ses fonctions jusqu'au verdict final du juge.
Gérard Tschopp ne veut en revanche pas entendre parler de la réintégration de l'informaticien licencié. Il a rappelé que ce dernier avait violé plusieurs fois les règles de confidentialité, dans un domaine (l'informatique) où une confidentialité absolue est nécessaire.
Pas de regret
Le directeur de la RSR refuse toujours de donner les noms des trois experts consultés en 2005 pour savoir si les fichiers étaient ou non pédophiles. "Je ne me sens pas l'autorisation de sortir leur nom", a-t-il déclaré.
Gérard Tschopp a rappelé qu'ils avaient dû travailler rapidement, un soir durant deux heures, scannant 1000 à 1200 images. Ces experts ont estimé que ces photographies étaient "limite" mais qu'elles ne tombaient pas sous le coup de la loi.
Pour l'essentiel, Gérard Tschopp ne regrette rien. "Nous avions l'intime conviction d'agir correctement. Je suis en paix avec ma conscience. J'ai agi au plus près des exigences de l'entreprise et dans le respect de la personne. Ce qui ne veut pas dire que je referai exactement la même chose aujourd'hui", a-t-il ajouté.
L'informaticien veut être réintégré
Présent jeudi devant la RSR, l'informaticien licencié ne vise qu'une seule chose: sa réintégration. "Je vais tout faire pour reprendre ma place. Mon avenir est à la radio", dit-il. "Hier, ce qui était juste, c'est que ces photos soient dénoncées. C'est fait. Aujourd'hui (ce qui est juste), c'est que je reprenne ma place."
L'employé n'accepte pas la dernière proposition de la RSR: "On me propose d'aller travailler à la SSR à Berne, pendant six mois, comme auxiliaire alors que je suis administrateur système. On n'a pas le droit de me punir. Je ne l'accepterai pas."
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20 marzo 2008
Radio Suisse Romande ancora nella tempesta
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